samedi 27 février 2010

Il est 23:32, je commence à prendre les habitudes de mes voisins: se coucher? Déjà?
Le seul problème, c'est que je ne peut que rarement me permettre de me lever à une heure également tardive, je comprend pourquoi les russes aiment autant les cosmétiques.

Aujourd'hui, plusieurs évènements exceptionnels:
-Le prof de dessin avait presque l'air de dire que ce que j'avais laborieusement gribouillé était mieux que d'habitude.
-J'ai trouvé le même papier de bonbon (russe, mais ici, cela n'a rien d'extraordinaire) que celui que j'avais ramassé au Mans. Une faille temporelle!... Celle de mon horloge interne peut être.
-Il fait chaud : 0°C.

Et depuis la dernière fois, j'ai rencontré:
- Un sosie de Marine Le pen en la personne d'une contrôleuse de titres de transport (ça ne s'invente pas).
-un chien plus habillé que sa maitresse.
-L'amour...
...de la gastronomie russe (enfin...pas dans le rayon viande de la supérette du coin ça va sans dire).
-Ma prof de russe, qui parle fort bien français mais s'en défend, et se faisant, prouve qu'elle à tort de le faire.




Voilà quelques images de l'école, les plus ornementées viennent du bâtiment principal, les autres (celles du couloir et de la salle de travail) viennent du bâtiment annexe, à quelques dizaines de mètres.

jeudi 25 février 2010


Voilà quelques petites images de ma ballade du jour. Maintenant je vais aller écouter beaucoup de ABBA, parce que le coup de flip aujourd'hui, c'était le contrôle du passeport... A l'auberge. Joie et détente. Bonne soirée à tous.

mercredi 24 février 2010

4 ou 5 choses (de plus) que j'ai v(éc)u d'elle.



-Un zeugma: Commencer à ressentir des picotements dans les joues et une violente envie d'arriver rapidement dans le métro.
-Un couple qui roucoule dans le métro, du coup, j'étais moins contente d'y être.
-Un restaurant panoramique dans la banlieue de St Pétersbourg, pour admirer quoi, au juste?
-Une bière appelée "doctor diesel", à la vôtre! Je ne l'ai pas testée, ça va sans dire.
-Un autre joggeur fou.
-Des enfants avec des armes dans la rue, des jouets, bien sûr.
-Des tas de neige plus haut que moi sur le bord des rues en centre-ville.
-Une pharmacie russe.
-Rive gauche écrit en russe: рив гош...Et oui, du coup, on perd un peu le côté parisien. c'est une chaîne de magasin de cosmétiques, je crois.

PS: les jolies cartes du début sont éditées pour une sorte de "fête des hommes", comme une célébration des combattants si j'ai bien compris... Olga, aide moi, je ne sais pas : )


Et n'oubliez pas, en cas de journée qui ne va pas, shootez vous à ABBA. Pardon... mais ça marche : )

mardi 23 février 2010

Rostov sans le Don


J'ai trouvé le Don mais Rostov n'était pas dessus.

Des nouvelles toutes chaudes.

Prenez-donc un siège...

On fera une ballade en bateau après...

Pas d'inquiétude pour votre voiture,
les parkings sont climatisés.


Si c'était vrai... (pardon pour cet odieux plagiat.)

Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir trouvé.

Tri sélectif.

La collection continue sauf que c'est encore plus dégueu avec la neige dessus, et je tente de faire ça plus discrètement aussi. En revanche, il me semble qu'il y en a proportionnellement plus qu'au Mans. Pour deux semaines c'est un peu léger, je vais me rattraper.

dimanche 21 février 2010

Sauvez les ours!


Ah au fait, ils en fond aussi du 100% pur graisse d'ours, il faut bien utiliser le reste une fois qu'on a fait le manteau... Je plaisante bien sûr, il n'y a pas d'ours dans les rue de St Pétersbourg, même sous forme de manteaux.

samedi 20 février 2010

Un dessin pas indécent.


Bientôt la fin de ma deuxième semaine ici, il faut que j'aprenne plus de russe, vite! J'ai rencontré beaucoup de personnes et il me tarde de pouvoir vraiment discuter avec eux. Sacha (une copine de classe) m'a prêté des livres pour enfants, c'est un niveau un peu plus élevé que les aventures de Spot le chien mais ça va m'entrainer. Le programme pour la semaine prochaine c'est visites (à préparer soigneusement étant donné tout ce qu'il y a à voir) et cours, bien sûr. Comme celui de dessin, ci-contre, d'habitude entre ces différents modèles il y a aussi la version éphèbe en slip.

Cet après-midi pour la première fois depuis que je suis ici, j'ai eu sans que cela ne soit vraiment réfléchit, le sentiment que tout ça me manquerait quand je serai de retour en France. Ces lieux, ces gens, ou plutôt ces personnes, puisque ce ne sont pas "les gens".

vendredi 19 février 2010

Radioakiwité


Et voici... Un kiwi, et oui. L'Ukraine n'est pas si loin.
J'ai trouvé du chocolat 100% pur gras de joue de bébé, en fait, il est juste au lait... Et plutôt pas mauvais.
En direct de la chambre froide, 22h09 heure locale.

Ce n'est pas qu'elle soit vraiment gelée cette chambre, mais un poêle... un poil plus chaude, ça aurait été pas mal. Je n'en veut pas à l'isolation, dehors c'est limite tempête de neige, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas fait aussi froid.

Je suis maintenant à la pointe de l'équipement technologique. Et oui, en effet, je me suis maintenant l'heureuse propriétaire d'une poêle! Avec revêtement anti-adhérent et couvercle, s'il vous plait... Voilà qui est passionnant, n'est ce pas?

Sinon, dans le genre information vraiment utile, j'ai un sujet pour mon travail à l'école, à mon avis, c'était la m****...compliqué, pour me faire un sujet sur mesure dans chaque matière donc je vais devoir remplir un carnet Moleskine du genre "mon séjour à St Pétersbourg et le leur donner après. Avec de l'écrit dedans aussi, ça va me faire progresser en russe.

jeudi 18 février 2010

Deux ou trois choses que j'ai vu d'elle:

-Un coureur sur neige s'entrainant en jogging et sweat-shirt à neuf heure du soir.
-De vrais talons "aiguilles", sur la neige aussi, sinon l'expression "l'amour du risque" perd de sa force.
-La perspective Nievski, enfin.
-La technique de nettoyage des escalators du métro, prenez un chiffon, une personne et 3 minutes de trajet le bras perpendiculaire à l'escalator.
-Un ours dans le métro de St Pétersbourg, en peluche.
-Des tempêtes de neiges s'étalant sur quelques mètres de trottoir seulement (il faut bien dégager les toits.)

mardi 16 février 2010

Mardi soir, sorbet à la poire. (prenez une poire, écrasez la, mettez la sur le bord de la fenêtre.)

Pour les futurs explorateurs amateurs de Russie (et pour les autres), un petit résumé de deux trois choses que vous pourriez expérimenter en allant à St Pétersbourg.

-Comprendre qu'apparemment un papier officiel ne l'est pas vraiment s'il n'est pas tamponné.
-Dire 10 fois par jour: "Je suis désolé(e), je ne comprend pas."
-Apprendre à tomber dans la neige (sur ce point, j'avais déjà pris de l'avance.)
-Manger des "pychki", sorte de doughnuts à la russe.
-Manger des "blyni" sortes de pancakes à la russe.
-apprendre que "zig-zag" se dit comme ça en russe.
-"suivre" un cours de philo en russe.
-Réussir à comprendre le grand minimum de l'appel téléphonique d'un technicien russe pour qu'il vienne installer internet dans la chambre de l'abchiaga.
- Se faire draguer par le technicien en question.
-Acheter sa bouilloire électrique tout(e) seul(e).

Pour les amateurs, il y a aussi la possibilité de savoir ce que ressent une barre de pole dance: prenez le bus 142 à l'heure de pointe.

Allez, qui veut prendre une douche?

En fait c'est moins pire que ça ne le semble, et puis je suis au 15 ème étage, ce sont les chambres "de luxe" en bas, c'est douches communes, donc j'ai de la chance.

lundi 15 février 2010


Miam, miam, miam; le kit de survie, c'est ceci.
Je suis bien arrivée en Russie.
Voilà, une partie de ma "chambre, bureau, cuisine".

mardi 9 février 2010

Slt Ruru alors ce premier week-end aux states?

Marion
Slt Rosinette es-tu bien arrivé dans la ville du froid?!!!

Marion

dimanche 7 février 2010

Je ne crois pas aux signes, mais c'en était un.

Je collectionne les papiers de bonbons. Je m'accroupis en pleine rue pour faire ce qui semble d'après les regards des gens plus choquant que d'y pisser : ramasser des papiers de bonbons sales et poussiéreux, parfois poisseux. C'est grâce à l'un de ces rebuts de gourmandise que mon voyage en Russie a commencé. L'endroit était fertile en emballages inédits, une rue ventée en périphérie du Mans, tous les dix mètres, une petite merveille, et là à un mètre de moi, la porte vers la Russie. Chose que je ne savais pas encore avant de le ramasser, puis de l'ouvrir, précautionneusement, afin de ne pas sentir craquer dans un petit son sec, le papier cassant qui semblait si solide. Il faut garder intact l'objet pour pouvoir le lire d'un bout à l'autre sans interruption. Et sur ce papier, des signes connus mais étrangers, du russe, du RUSSE. Du moins je crois. En y regardant de plus près, les bonbons étaient made in Ukraine, mais qu'importe, c'est déjà exceptionnel qu'un bonbon étranger, même seulement ukrainien, se retrouve dans une rue du Mans, devant mes pieds et à portée de mes doigts alors gourds. Je l'ai gardé, pièce maîtresse de ma collection.

Mais des papiers, il en est d'autres, et de moins réjouissants. Ce sont les paperasses, l'administration est leur mère et l'épuisement leur progéniture. Nom, prénom, sexe, âge, taille, poids, « taille, poids, âge ». Où tu vas ? Jusqu'à quand ? Pourquoi ? Comment ? Je n'ai rien à déclarer mais j'écris quand même, au stylo noir, j'ai oublié ma machine à écrire. A côté de moi, le couple avec qui je parlais auparavant a l'air inquiet, lui me dit qu' »il y a un grain de sable »: Quinze jours OK, seize jours, qu'est-ce que tu vas faire pendant tout ce temps ? Programme s'il vous plaît.

Je suis repartie avec mon visa douloureusement payé avec la carte du même nom, en leur souhaitant bonne chance. L'attente était longue, même si le guichetier remontait un peu l'idée que je me faisais de l'apparence des hommes russes. La jeune femme à mon guichet était elle d'une gentillesse à faire mentir tous les guides de voyages qui mettent en garde le brave touriste contre la rudesse du peuple russe.

En attendant son tour : Regarder les canapés sans doute déjà présents avant la perestroika, tenter de déchiffrer les feuilles en russe, écouter la petite musique de la langue, essayer de reconnaître des mots. Pourquoi lui dit-elle que c'est loin ? Savoir différencier les femmes françaises des femmes russes : les permières portent des manteaux de fourrure. Se dire qu'en effet « скажите пажалуиста » se prononce bien comme ça et que l'on dit « спасиба балшое », et pas l'inverse. Détendre ses pieds, ne pas sortir son appareil pour prendre en photo le guichetier fluet avec les jambes du touriste qui se reflètent dans le plastique sombre du comptoir. Reconnaître les responsabbles des agences de voyages : ils ont dix passeports en main, et tout le désarroi des autres depositaires par-dessus l'épaule.

« And win a fortune in the game, my life would never be the same ...» J'ai bien joué au jeu et gagné, mais pas assez pour différencier ma vie d'après de la précédente, juste suffisamment pour me dire qu'à moi aussi il arrive d'avoir de la chance et que ce sera toujours ça de plus pour le voyage. Encore une histoire réglée par un bout de papier.